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Basket-ball aux JO 2024 : « Aujourd’hui, les Américains sont des collègues de bureau pour les joueurs français »

Après 1948, 2000 et 2021, l’équipe de France masculine de basket atteint pour la quatrième fois de son histoire la finale du tournoi olympique. Et pour la quatrième fois, elle va rencontrer à ce stade les Etats-Unis, samedi 10 août, à 21 h 30. France-Etats-Unis, l’affiche est en train de devenir un classique du sport français, à la manière de France-Brésil au football ou de France-Nouvelle-Zélande au rugby.
Il y a vingt-quatre ans aux Jeux olympiques (JO) de Sydney (Australie), les Bleus s’étaient inclinés (75-85), au terme d’une campagne qui présente de nombreux parallèles avec l’équipe actuelle : un tour préliminaire compliqué, suivi d’une remise en cause salutaire. Deux acteurs de cette finale olympique, Laurent Sciarra et Frédéric Weis, se souviennent pour Le Monde.
Laurent Sciarra : « A Sydney, nous avons connu ce qu’est en train de vivre cette génération. La phase qualificative, je pense que la plupart des gens ne s’en rappellent pas parce qu’on n’avait pas été fabuleux. Lors du dernier match, on passe à l’arraché contre la Chine et on est sûrs de terminer à la quatrième place de notre poule [de six à l’époque, contre quatre aujourd’hui], la dernière qualificative.
Cette année non plus, leur premier tour n’a pas été fantastique, puis il y a eu une redistribution des cartes et un changement d’état d’esprit. Comme souvent, les coachs, quand ça va moins bien, ils ouvrent un peu le banc à des garçons qu’on n’attendait pas. A Sydney, j’ai commencé à faire des choses, des choses dont tu te sais capable mais que tu t’interdis. Toutes proportions gardées, c’est un peu à l’image de cette fraîcheur qu’apporte Isaïa Cordinier [qui s’est distingué en quarts et demi-finales] en ce moment. »
Frédéric Weis : « Notre tour préliminaire à Sydney a été très compliqué. Il y a eu un débat comme cette année, à la fin du premier tour, parce que les choses ne marchaient pas du tout comme prévu. Un groupe de joueurs s’étaient réunis pour créer autre chose. Il y a eu des on-dit. Certains prétendaient qu’Alain Weisz [l’un des entraîneurs adjoints, ensuite devenu sélectionneur] avait pris le coaching. Laurent Sciarra ne devait pas jouer ou très peu. Sauf qu’il a finalement été le meilleur joueur de l’équipe de France sur le tournoi. Il y a vraiment beaucoup de parallèles entre ces deux compétitions. »
Frédéric Weis : « Le Canada de Steve Nash, c’était une bonne équipe, mais on n’a qu’un joueur à surveiller. Ça a été notre déclic, on s’est dit “on peut jouer au basket, on peut être corrects”. Ensuite en demi-finale, on avait un avantage psychologique sur les Australiens, parce qu’on les avait affrontés deux fois pendant la préparation et on les avait battus assez facilement. On avait trouvé le rythme, comme les gars de cette année. Avant la finale, notre état d’esprit c’était “c’est bien, on a déjà une médaille d’argent”. »
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