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Le marché immobilier tourne au ralenti en France, sauf à Paris

La crise de l’immobilier, qui affecte la France depuis la mi-2022, toucherait-elle à sa fin à Paris ? Dans ses trois agences immobilières Laforêt des 10e et 19e arrondissements de Paris, Frédéric Fleury témoigne d’un regain d’activité estivale inédit. « Je n’ai jamais eu autant de ventes : une douzaine depuis début juillet, alors que le mois d’août n’est pas terminé et que des transactions vont se finaliser d’ici à la rentrée. En général, on est plutôt sur six ou sept ventes sur les deux mois d’été », dit-il.
Le marché immobilier, au ralenti depuis la hausse drastique des taux d’intérêt survenue il y a près de deux ans, pour juguler l’inflation dans la foulée de la guerre menée par la Russie en Ukraine, reste déprimé à l’échelle nationale. Selon la note de conjoncture publiée le 26 juillet par les notaires de France, le volume des ventes de logements anciens est tombé à 793 000 transactions sur un an à fin mai 2024, alors qu’il culminait à plus de 1,2 million de transactions fin septembre 2021. Pire, « au rythme de baisse actuel, le volume de transactions pourrait passer sous la barre des 750 000 à la sortie de l’été », prévient le Conseil supérieur du notariat. Ce qui représenterait alors une baisse de près de 40 % par rapport au pic d’activité des folles années de l’immobilier, portées par des crédits immobiliers à des taux historiquement bas.
La capitale, pourtant, se démarque : son marché immobilier souffre moins que le reste du territoire. Selon les chiffres des notaires du Grand Paris publiés le 25 juillet, les ventes à Paris ne reculaient plus que de 13 % sur la période mars-mai 2024 par rapport à mars-mai 2023, alors que la baisse a dépassé les 20 % à l’échelle nationale.
Chez Century 21, principal réseau d’agences en nombre de transactions, les volumes de ventes sont repartis à la hausse à Paris, de 0,2 %, de janvier à juillet par rapport à la même période de 2023. « Sur l’ensemble des agences parisiennes Laforêt, nous sommes à + 10,5 % de compromis signés depuis le début de l’année, par rapport aux sept premiers mois de 2023, année difficile qui a vu des agences immobilières de plusieurs enseignes fermer, constate Frédéric Fleury. On commence à voir la lumière au bout du tunnel et, peut-être, la fin de la crise s’il ne se produit pas une catastrophe sur le front politique ou à l’international. »
Si bien que les prix parisiens, en recul depuis le point haut enregistré en novembre 2020 (10 860 euros/m2), ont globalement arrêté de baisser. Si l’agent immobilier Laforêt constate dans ses agences une « stagnation », les projections des notaires prévoient même une très légère reprise, avec un prix au mètre carré attendu à 9 460 euros sur la période juillet-septembre, contre 9 430 euros pour mars-mai.
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